Memory Lost (Chinese to French Translation) - Chapitre 55

La température est froide au petit matin de l’automne.

 Jin Xi entre dans le bureau à l’aube.  Il n’y a pas beaucoup de passants dans l’immeuble à cette heure.  Lorsqu’elle croise un groupe d’officiers, elle en voit quelques-uns penchés de travers contre leurs chaises et dormant.  Ils ont clairement été occupés à suivre Han Chen toute la nuit.

 Elle pousse la porte du bureau de l’équipe Black Shield et voit Chatterbox penché en avant et dormant sur son bureau.  Bien qu’il ait l’air raffiné à l’extérieur, ses ronflements sont incroyablement forts.  Xiao Zhuan est assis devant son ordinateur.  

La lumière du moniteur se reflète sur son visage lorsqu’il tape sur le clavier.  Il remarque son arrivée et dévoile un léger sourire : « Il est encore tôt.  Le chef a dit que nous attendrions les heures de bureau avant d’amener les suspects pour interrogatoire afin de ne pas alerter le tueur par inadvertance.

 Jin Xi hoche la tête.  Voyant que les sièges de Han Chen et de Cold Face sont vides, elle lève la tête pour jeter un coup d’œil à la porte à moitié fermée de la pièce du fond.

 “Ils sont juste allés à l’intérieur pour faire une sieste”, chuchote Xiao Zhuan, “Ils n’ont pas dormi tous les deux depuis deux nuits.  Tu veux aller accompagner Leader ?  Je te surveillerai !”

Jin Xi jette un coup d’œil à Chatterbox qui ne bouge pas, puis fixe Xiao Zhuan et lui fait signe de se taire.  Elle marche tranquillement sur le côté de la porte.  Craignant de les réveiller, elle jette d’abord un coup d’œil à l’intérieur par l’entrebâillement de la porte.

 Elle aperçoit tout de suite Han Chen allongé sur le canapé face à la porte.  Un bras est derrière sa tête, ses chaussures sont toujours en place et il est allongé comme ça avec une veste sur son corps.  La faible lumière du ciel à l’extérieur de la fenêtre brille sur son visage, montrant ses beaux traits et ses contours comme une peinture immobile.

 Jin Xi se souvient soudainement de la scène de son rêve tout à l’heure, alors elle continue de se tenir silencieusement à côté de la porte pendant un long moment.

 Han Chen fronce soudainement les sourcils.  Il tient ses tempes avec ses doigts.

 Et puis il ouvre les yeux et fixe le plafond.

 Jin Xi le regarde avec curiosité.  Il sort un flacon de médicament de la poche de son pantalon, en verse deux comprimés, les jette dans sa bouche et les avale.  Ses sourcils sont toujours froncés alors qu’il expire une longue bouffée d’air, puis il met un bras sur ses yeux.

 C’est comme s’il essayait de supporter quelque chose ou s’il était irrité par quelque chose.

 Jin Xi pousse la porte et entre.

 Il la remarque.  Il baisse le bras et regarde vers elle.

 Jin Xi s’accroupit à côté du canapé et le regarde dans les yeux : “Quel médicament viens-tu de prendre ?”

Han Chen ne répond pas.  Il attrape sa main et dit doucement : « Monte. »

 Jin Xi ne lui obéit pas.  Elle atteint directement la poche de son pantalon.  Il la regarde et ne l’arrête pas.

 Jin Xi lit les mots sur le flacon de médicament et a mal au cœur : « Pourquoi prends-tu  des analgésiques ?  As-tu mal à la tête ?”  Elle se souvient du moment où ils étaient dans le bureau de la gare de Jiangcheng.  Elle a remarqué que quelque chose n’allait pas avec lui à l’époque et a pensé qu’il était juste malade.

“Je vais bien.  Cela arrive de temps en temps depuis que j’ai perdu la mémoire. »

 Il s’assied, l’attire dans ses bras tout en lui tenant les mains et la regarde.  Jin Xi frotte son front contre son menton.  Ils se taisent tous les deux un moment.

 « Après cette journée, mon mal de tête a beaucoup diminué », dit-il soudain à voix basse.

 “Ce jour là?  Quel jour?”

 Il lève sa main et l’embrasse légèrement, “Ce jour-là à l’extérieur de l’hôpital.”

 Le cœur de Jin Xi saute un battement.  Elle ne sait pas si ce dont il parle est réel, mais elle relève la tête et lui fait un bisou sur la joue : « Ne travaille plus du jour au lendemain.  J’ai entendu dire que c’était mauvais pour les maux de tête. »

 “Mm.”

Elle réfléchit une seconde puis sort son téléphone pour naviguer sur un site marchand : « Je vais acheter du gastrodia elata et de la cervelle de porc pour te faire du ragoût.  Je vais utiliser un cerveau de porc par jour.  Tu n’est pas autorisé à refuser. »

 Han Chen laisse échapper un rire impuissant.  Il arrache le téléphone de sa main et le jette sur le côté, “Je ne mange pas ce genre de choses.”

 Jin Xi veut répondre, mais il baisse la tête et scelle ses lèvres.

 La pièce est encore très sombre.  Quelques oiseaux gazouillent devant la fenêtre.  Ils s’embrassent tranquillement.  Seul le bruit de leur respiration intime se fait entendre, ainsi que le léger bruit de sa main qui passe dans ses cheveux.

 “Arrête de m’embrasser …… Ils sont tous juste dehors ……” dit Jin Xi en gémissant presque alors que leurs lèvres et leurs langues bougent encore l’une contre l’autre.

 “C’est bon ……” marmonne-t-il, “Ils n’entreront pas.”

 “Il y a aussi Cold Face ……”

 “Il ne se réveillera pas.”

 Cold Face, qui est déjà réveillé et veut vraiment aller aux toilettes, est allongé tranquillement sur le canapé, les yeux fermés et ne bouge pas.  Il sait qu’il ne peut pas se réveiller maintenant.  En tant qu’hommes, il doit donner un visage à Leader, n’est-ce pas ?

 Voyant que Jin Xi n’est toujours pas sorti, Xiao Zhuan de l’extérieur se pointe sur la pointe des pieds et leur ferme la porte.  Il retourne ensuite à son siège pour continuer à travailler tout en se sentant plein de bonheur.

 Et Chatterbox est allongé le visage contre son bureau…

En tant qu’expert dans l’identification des marques et des traces, sa vue et son ouïe sont exceptionnelles.  Il se rend compte qu’il vient d’entendre des bruits qu’il ne devrait pas entendre.  Que devrait-il faire?  Il est tellement excité !  Doit-il le dire à Zhou Xiao Zhuan ?  Ou Cold Face?

 Non, il doit garder ce secret pour sa super idole et déesse.

Bon sang!  Il est dans un tel dilemme et il est si difficile de le garder à l’intérieur!  Pourquoi faut-il que ce soit lui pour le découvrir ?

 _____

 9h du matin.

 Trois suspects sont ramenés au commissariat.  Mais ils ne sont pas emmenés à l’équipe d’enquête criminelle.  Au lieu de cela, ils sont emmenés dans les salles d’interrogatoire du département de la sécurité publique.  Ils fournissent aux suspects la vague expression « aider à l’enquête » comme raison, et ils n’ont pas précisé qu’il s’agissait de l’affaire de meurtre en série.

 Ils font cela parce qu’ils n’ont pas confirmé qui est le plus gros suspect, donc ce n’est pas bon de trop leur en révéler.  De plus, c’est aussi une façon de les sonder.

 Le professeur Xu Nan Bai d’hier arrive également en même temps qu’eux.  Le chef adjoint l’escorte jusqu’au bureau de l’équipe Black Shield.  Han Chen ne s’est jamais intéressé à ces experts et professeurs, alors après lui avoir serré la main, il se remet au travail.  Cold Face réagit évidemment aussi de la même manière.  Alors que Xiao Zhuan et Chatterbox sont beaucoup plus amicaux.  Ils lui versent du thé et lui demandent comment il va, ce qui rend l’atmosphère plus animée.  Jin Xi, quant à lui, récupère et organise tous les détails de l’affaire et la lui remet.

C’est juste que lorsque Xu Nan Bai l’appelle “Ma camarade de classe junior “, tout le monde se tourne vers Han Chen ¹ Jin Xi répond par un «oui» et Xu Nan Bai sourit en regardant les regards de tout le monde: «Nous ne sommes pas nombreux à étudier la psychologie criminelle pour commencer.  Nous sommes encore moins nombreux à bien l’apprendre.  Je vais la prendre comme ma camarade de classe junior à coup sûr.

 _____

 La salle d’interrogatoire.

 À travers la fenêtre en verre sombre, l’équipe Black Shield et le professeur Xu Nan Bai regardent le suspect interrogé par l’équipe de sécurité publique.

 La première personne est Jin Lan Heng.  Trente-deux ans, célibataire, directeur général d’une société privée, et également enfant unique du PDG de l’entreprise ;  la deuxième génération d’une famille aisée.  Son apparence est raffinée, grande et a un corps bien construit.  Il porte un costume sur mesure, une montre, des chaussures en cuir et porte une valise, tous de marque.  Mais son teint légèrement bronzé, sa voix rauque et l’éclat qui effleure parfois ses yeux donnent à Jin Xi le sentiment qu’il y a quelque chose qui cloche dans son tempérament.

 Il se sent plus comme quelqu’un d’un nouveau riche.

Et les informations imprimées par Xiao Zhuan le confirment également :

 “Le père de Jin Lan Heng travaille dans le secteur des matériaux de construction et n’a commencé à s’enrichir qu’au cours des dix dernières années.  Ses conditions de vie étaient assez mauvaises quand il était petit.  Il y a trois mois, il a été détenu par la police de la circulation pendant cinq jours en raison d’une grave infraction au code de la route.  De plus, il a eu plusieurs autres infractions au code de la route au cours des deux derniers mois où il a été condamné à une amende, mais elles n’étaient pas graves.  De plus, il avait interagi avec la deuxième victime – la caméra de surveillance l’a surpris en train de se rendre sur le lieu de travail de la victime pour la conduire hors du travail.  Et il conduit un Cayenne noir, ce qui correspond au trait caractéristique du suspect de posséder un SUV. »

 « De plus… » Xiao Zhuan clôt le dossier, « il possède de nombreuses habitations, dont deux manoirs.  Cependant, les trois suspects possèdent un manoir.

 Tout le monde regarde Jin Lan Heng, qui a l’air très alerte, dans la salle d’interrogatoire.

 L’officier civil demande: “Connaissez-vous Ye Xiang Qing?”  Ye Xiang Qing est le nom de la deuxième victime.

 Jin Lan Heng réfléchit une seconde avant de répondre: “Je ne me souviens pas.”

 L’officier civil jette la photo sur la table : « Le 3 août, la caméra de surveillance à l’entrée de son bureau vous a surpris en train de venir la chercher après le travail.  Comment peux-tu dire que tu ne la connais pas ? »

Jin Lan Heng révèle une expression surprise.  Il tient la photo, réfléchit un instant et répond : « Je pense que je m’en souviens.  Mais il y a beaucoup de gens qui ont eu une relation de travail ou une amitié avec moi.  Comment puis-je me souvenir de tous ?  Monsieur l’Officier, que lui est-il arrivé ? »

 De l’autre côté de la pièce, Xu Nan Bai dit doucement : “Il ment.”

Han Chen et les autres ne font aucun commentaire.  Jin Xi hoche la tête.

 Oui, son expression n’a pas l’air naturelle.  De plus, cela ne fait pas plus d’un mois qu’il est venu la chercher au travail, et c’était une jolie femme à ajouter à cela, alors comment ne peut-il pas s’en souvenir ?

 L’officier civil ne répond pas à la question de Jin Lan Heng et continue de demander : « La semaine dernière, vendredi 11 septembre, entre 19 h et 21 h, où étiez-vous ?  Que faisiez-vous?”

 C’est le moment où la troisième victime, Zhou Si Jin, a disparu.

 Jin Lan Heng répond: “Laissez-moi y réfléchir …… Vendredi dernier …… oh, je suis rentré chez moi après avoir quitté le travail.”

 « Tu es resté chez toi toute la nuit ? »

 “Ouais.”

 « C’était le début du week-end, alors qu’est-ce que tu faisais tout seul à la maison ?  Cela ne ressemble pas à quelque chose qu’un patron, qui est célibataire, ferait », dit l’officier civil ni trop dur ni trop doucement.

Jin Lan Heng est un peu abasourdi.  Il sourit alors : «Monsieur l’officier, c’est un travail assez difficile pour moi de m’occuper d’une entreprise.  Quand le week-end arrive, je veux juste rester au lit.  Je sors de temps en temps pour jouer au ballon ou prendre un thé, mais je mène une vie très saine. »

 L’officier civil pose quelques questions supplémentaires, mais Jin Lan Heng sent probablement que la situation est plus compliquée qu’il ne le pense, alors il répond très attentivement.  Quant aux 13 et 14 septembre à 6 heures du matin, date à laquelle Zhou Si Jin a été tuée et son corps a été abandonné, il dit qu’il dormait naturellement encore à la maison, donc il n’a pas d’alibi.

 L’interrogatoire se termine et l’officier civil arrive, “Chef d’équipe Han, que devrions-nous faire à propos de cette personne ensuite?”

 Han Chen reste silencieux pendant une seconde, puis répond: «Laissez-le rester seul dans la pièce pour le moment.  Nous déciderons après avoir fini avec les deux autres.

1. une façon affectueuse d’appeler quelqu’un de plus jeune qui travaille dans le même domaine ou a étudié la même discipline